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TOUT SAVOIR SUR LE DIAMANT


Le diamant est à bien des égards, une gemme fascinante et mystérieuse. Néanmoins, son univers peut être parsemé d'embûches. Nous vous donnerons dans cet article les clés, pour vous permettre d’éviter les pièges avant de vous laisser charmer par ses feux.



DIAMANT SYNTHÉTIQUES ET IMITATIONS


Il ne faut pas confondre les diamants synthétiques avec les imitations du diamant. Les diamants de synthèse sont en effet de vrais diamants, produits par l'homme avec des moyens industriels. Ce procédé vise à reproduire dans un réacteur le processus naturel de formation du diamant en soumettant du carbone aux températures et pressions nécessaires à sa cristallisation. Les caractéristiques physiques, chimiques et optiques d'un diamant de synthèse sont en tout point identiques à celui du diamant extrait d'une mine à la différence que celui-ci est un pur produit de la nature, créé il y a des millions d’années.


LES PIERRES UTILISÉES POUR IMITER LE DIAMANT

Les imitations du diamant quant à elles sont des pierres de nature (propriétés physiques et chimiques) différentes au diamant qui peuvent se confondre visuellement avec les diamants. C'est pourquoi en cas de doute sur l'authenticité d'une pierre, on fera appel à un gemmologue.


Différents cristaux naturels ou de synthèses sont utilisés pour imiter le diamant :

  • L'oxyde de zirconium aussi appelé Zircone ou Cubic Zirconia dans le commerce, est une pierre synthétique très souvent utilisée pour imiter le diamant et coûte beaucoup moins cher. Comptez une vingtaine d’euros le carat tout au plus. Attention, il ne faut pas le confondre avec le zircon qui lui est un cristal naturel de formule ZrSiO4.

  • La moissanite synthétique : il s'agit de carbure de silicium.

  • Le YAG : il s'agit d'un grenat de synthèse YAG pour Yttrium Aluminium Garnet.

  • Le saphir blanc qui est une pierre naturelle

Si par le passé les diamants synthétiques étaient trop petits et de trop mauvaise qualité pour être utilisés en joaillerie, les techniques ont évolué et dorénavant les diamants de synthèses peuvent s'acheter en ligne. Leur intérêt vous vous en doutez, c'est le prix très avantageux de ces pierres produites avec des moyens industriels, qui peuvent être deux fois moins cher que leur équivalent naturel.


Vous pouvez essayer vous-même d'apprécier l'authenticité d'un diamant mais il sera néanmoins préférable de vous tourner vers un professionnel pour en avoir la certitude. Les gemmologues eux-mêmes ont besoin d'équipements de pointe pour tester les pierres afin d'en déterminer la nature artificielle ou naturelle, tant ces derniers sont semblables.


LE CERTIFICAT D'AUTHENTICITÉ D'UN DIAMANT

La législation française stipule dans l'article 4 du Décret n°2002-65 du 14 janvier 2002, relatif au commerce des pierres gemmes et des perles, que « la vente de diamants de synthèse doit se faire en précisant leur nature synthétique ». Il est donc illégal de vendre des diamants de synthèse pour des diamants naturels, mais il est légal de les vendre comme étant du diamant. Seule la délivrance d'un certificat de conformité vous permettra de vous assurer de la nature de votre diamant.


Le prix d'un certificat varie de plusieurs dizaines à centaines d'euros. On s'abstient d'en établir pour les petits diamants généralement utilisés en pavage et dont la valeur ne dépasse pas quelques dizaines d'euros. Ce qui pose d'ailleurs quelques soucis dans l'industrie de la joaillerie car certains diamants synthétiques se glissent parfois dans les lots de tout petits diamants à peine plus gros qu’un grain de sable.



La gradation des diamants ne s’applique généralement pas aux pierres inférieures à 0,10 carat. Cependant, ces petits diamants qu’on appelle diamant de mêlé, peuvent être gradués par un laboratoire à la demande d’un client notamment pour déceler d’éventuels diamants synthétiques et s’assurer de la qualité du lot. Ces minuscules diamants, tout comme les grosses pierres, ont 57 facettes. Le travail du gemmologue de laboratoire est alors de classifier la couleur, la taille et la pureté. On vous laisse imaginer...









LES TRAITEMENTS DU DIAMANT


Certains diamants sont traités pour améliorer leur couleur ou leur pureté. Le traitement HPHT (Haute Pression - Haute Température) vise à améliorer la couleur du diamant et à le rendre plus blanc. Ce traitement doit être notifié et inscrit sur le rondiste (pourtour de la pierre) par gravure laser. Cependant si le diamant est retaillé par la suite, la gravure s’efface et l’identification du traitement est alors très difficile.


Il est également possible d’améliorer la pureté d’un diamant en enlevant une inclusion par forage laser. Le prix de ces diamants a une décote très importante (de -60 à -80%), due à la modification artificielle de leur pureté. Ces traitements doivent être notifiés par le vendeur et inscrit sur le certificat.


FRAGILITÉ DU DIAMANT

Attention à vos diamants ! Le diamant est le matériau le plus dur connu à ce jour, pas vraiment fragile nous direz-vous. En effet, le diamant et la pierre la plus résistante mais « à la rayure », 10 sur l’échelle de Mosh, ce qui signifie que seul un diamant peut rayer un autre diamant. Cependant, le diamant n'est pas incassable. Il peut parfois présenter des fractures internes et un choc mal placé peut engendré une fissure dans la pierre.


Le diamant est principalement constitué de carbone, il peut donc brûler. Si le Saphir ou le Ruby ne seront altérés par la chaleur qu’au delà d’une température de 2000°C, le diamant lui se désintègre complètement à 1500°C mais commence à être endommagé dès 500°C.



RARETÉ DU DIAMANT

Le diamant en tant que matière n’est pas rare a proprement dit. 90% des diamants extraits, sont utilisés à des fins industrielles pour leur dureté, leur qualité d’abrasion et leur conductivité. La quantité de diamants industriels vendue chaque année représente 25 fois celle du diamant de joaillerie. Les diamants naturels utilisés dans l’industrie sont des pierres inexploitables pour la joaillerie, compte tenu de leur taille ou de leurs défauts (opaques, piqués, déformations de cristallisation, déchirures). Ces diamants sont généralement réduits en poudre et destinés à l’industrie du diamant : pour le sciage ou la taille de diamant ou pour forer, percer, scier, polir… Ils sont aussi utilisés dans la production de puces électroniques, de processeurs informatiques et de composants de technologie laser.



Plus de 95% des diamants industriels sont d’origine synthétique. La production annuelle de diamants synthétiques, dévolus à l’usage industriel, est de l’ordre de 400 millions de carats. À elle seule, l’industrie consomme près de 500 millions de carats de diamants (dont les 4/5e sont synthétiques).


On l’aura compris, le diamant de bijouterie, incolore et pur est rare. Néanmoins, les grandes sociétés minières n’injectent sur le marché qu’une partie des diamants de qualité pour ne pas faire dévaluer son court.



LES PAYS PRODUCTEURS DE DIAMANTS

PROCESSUS KIMBERLEY

En mai 2000, les pays producteurs de diamants d'Afrique australe se sont réunis à Kimberley, pour débattre des moyens à employer pour mettre un terme au commerce des «diamants de la guerre» et pour veiller à ce que le commerce des diamants ne finance pas les activités de mouvements rebelles violents. A l’issue de cette réunion, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution historique en faveur de la création d'un cadre de certification international pour les diamants bruts.


En 2002, les négociations entre les gouvernements et des représentants de l'industrie internationale du diamant aboutissent à la création d'un système de certification. Le système de certification du processus de Kimberley (SCPK) entre en vigueur en 2003.


Le processus compte 81 pays, les participants au processus de Kimberley représentent environ 99,8 % de la production mondiale de diamants bruts. Le système de certification du processus de Kimberley impose à ses participants de nombreuses conditions avant de leur permettre la vente de diamants bruts. Il garantie que la vente de ces diamants ne sert pas à financer un conflit armé et évite que les diamants des conflits n'arrivent sur le marché légal. Seules sont licites les activités commerciales effectuées entre participants répondant aux conditions du système de certification.


Le système de certification du processus de Kimberley est devenu un mécanisme efficace de lutte contre le commerce des diamants de conflits. Les efforts conjoints des différents acteurs ont permis au processus de Kimberley d'endiguer le flux de diamants de sang en très peu de temps. On estime que la part des diamants de conflits dans le commerce international des diamants est actuellement de moins d'1% alors qu'elle s'élevait à 15 %, dans les années 90.


LE RAPAPORT

Il existe une liste de prix des diamants taillés utilisés par les diamantaires et négociants du monde entier afin de calculer le prix d'un diamant. Le « Rapaport Diamond Report » est un cours interprofessionnel, dont la liste de prix est accessible uniquement pour les professionnels. Cette liste donne le prix de tous les diamants de 0,01 carat à 5,99 carats en fonction de leurs poids, de leurs couleurs, de leurs puretés et de leurs formes de taille. Les professionnels se basent donc sur ces prix pour déterminer leurs prix de vente en fonction du type de client : tailleur, négociant ou détaillant. Les prix sont mis à jour régulièrement en fonction du cours.



Vous connaissez maintenant tout ce qu'il y a à savoir si vous souhaitez acheter un diamant. Mon dernier conseil et non des moindres, exigez une facture d'achat ! Acheter un diamant sans facture c’est risquer de se faire avoir par un vendeur peu scrupuleux.


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